Conversation au bout d’une île ! - l’Écluse Saint-Michel et les îlots de Banlève

Vendredi 30 mai 2014 | 18h00

Conversation au bout d’une île ! - l’Écluse Saint-Michel et les îlots de Banlève

Nous avons traversé un pont puis sommes descendus sur le dernier petit îlot des îles du Ramier, près de la vieille écluse de Saint-Michel, où nous avons, comme à notre habitude, sorti les nappes et les verres… pour prendre l’apéritif… et nous avons parlé… et voila ce qui en est ressorti.

La traversée du pont Saint-Michel : largeur du fleuve, horizon lointain signifiant l’échelle métropolitaine de l’enjeu, densité de la végétation sur les îles du Ramier, débordante sur leurs rives, « forêt » impénétrable de l’île aux Oiseaux, et, contrastant, minéralité du pont, fonctionnalisme, file du tramway, file des véhicules, file des vélos, files des piétons, impossibilité de traverser dans la largeur, même si la vue de l’autre côté a l’air bien…

L’îlot de Banlève : l’agrégation des usagers venus profiter de l’isolement des lieux, chacun s’attribuant un pied de platane sur ce bout d’île, vue et ouïes sur la Prairie des Filtres en face et en fête avec Rio Loco ; cohabitation sereine de groupes aux allures variées vacant à leurs propres occupations – célébrer un anniversaire, préparer un barbecue, boire des bières en compagnie des chiens, se retrouver pour parler d’urbanisme… les lieux n’appartiennent à personne et à tous, les flux sont au-dessus, sur le pont, mais en-dessous, c’est la logique de séjour qui prime. Alors une angoisse surgit : et si un projet d’aménagement était décidé ? Que deviendrait ce lieu, dont la qualité (d’usage… en ce soir d’été…) semble directement liée à son non-aménagement ? Voilà bien la question qui nous a conduit ici : comment intervenir sur des lieux pour que l’imprévu, la liberté des usages et des pratiques (pas comme sur le pont) reste possible et pérenne ?